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Les régions frontalières maritimes et les détroits au cœur de la Semaine européenne des régions et des villes 2017

Publié le 26 mars 2018

Plusieurs partenaires de l’Initiative des détroits d’Europe ont saisi l’opportunité de la Semaine européenne des régions et des villes pour mettre en lumière et échanger sur les enjeux spécifiques aux frontières maritimes et, plus spécifiquement, aux zones de détroits.

Deux évènements de la Semaine européenne des régions et des villes 2017 ont été organisés dans le cadre du projet Interreg Europe PASSAGE (Autorités publiques en soutien d’une croissance bas-carbone dans les territoires maritimes frontaliers européens).

Connecter les gens de part et d’autre d’une frontière maritime – le cas du Golfe de Finlande

Le 6 septembre 2017 à Tallinn, un des premiers évènements locaux de la Semaine européenne des régions et des villes 2017 était dédié à l’un des sujets clés lorsqu’il s’agit de coopérer à l’échelle de frontières maritimes : connecter les gens. M. Mart Võrklaev, membre du Comité européen des régions et maire de la municipalité de Rae (Estonie), a ouvert la rencontre en présence d’acteurs locaux de Finlande et d’Estonie et de partenaires des détroits européens.

Mme Krista Katriina Kiuru, membre du parlement finlandais et ancienne ministre du Logement, des communications et de l’éducation, a mis en évidence les liens forts déjà existants entre les populations des deux rives du Golfe de Finlande. « Nous partageons notre culture ensemble », a-t-elle expliqué, « chaque Finlandais a au moins un ami estonien ». Mme Yoko Alender, membre du parlement estonien, a insisté sur la problématique majeure autour du projet de tunnel : « Au bout du compte, il s’agit des gens : connecter les gens. (…) Quelle possibilité donnerions-nous aux gens avec un lien fixe ? (…) Comment vivraient-ils la vie des villes jumelles ? ».

Lire l’article complet sur le site du projet PASSAGE (en anglais uniquement)

    

Les frontières maritimes en débat à Bruxelles

Le 10 octobre 2017 s’est tenu à Bruxelles un atelier avec environ 50 participants et 5 intervenants.  M. Kaarel Kose, alors chargé de mission au Gouvernement du Comté d’Harju (Estonie) et modérateur de l’atelier, a introduit le sujet en expliquant qu’« une frontière maritime, d’après notre expérience, n’est pas seulement un obstacle, c’est aussi un point de connexion ».

La première partie du débat était dédiée aux bénéfices de la coopération transfrontalière pour les habitants. M. Jean-Marc Venineaux, représentant de la DG Regio (Commission européenne), a expliqué que les programmes européens, dont les programmes Interreg, doivent répondre aux besoins des territoires mais qu’ils ne peuvent pas répondre aux besoins des habitants en tant qu’individus ; ils doivent comprendre qu’« ils font partie d’une région plus large où ils partagent des problématiques communes (…) qui s’appelle l’Europe ».

M. Philipp Schwartz, représentant le réseau « Knowledge of the seas » d’Interact, a expliqué que la coopération transfrontalière est en général difficile mais que « c’est d’autant plus un défi d’amener les gens à coopérer de part et d’autre d’une frontière maritime » « Il y a beaucoup de psychologie », a-t-il expliqué en faisant référence à la barrière mentale et aux enjeux culturels.

La deuxième partie du débat a permis de questionner : est-ce qu’Interreg est le Graal de la coopération dans les régions frontalières maritimes ? « Nous parlons de 4% de la politique de cohésion dédiés à Interreg », a expliqué Mme Bjering, représentante de la Conférence des régions périphériques maritimes (CRPM). « Nous devons être clairs sur ce qu’Interreg peut faire et sur ce qu’Interreg ne peut pas faire » a expliqué M. Schwartz, « la part d’Interreg est la construction d’une confiance mutuelle dans un cadre plus large. (…) Interreg, c’est exactement l’action indirecte que vous ne pouvez pas mesurer ». Mme Alexandra Lafont, représentant la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT), a résumé ainsi les choses : « Est-ce qu’Interreg résout tout ? Bien sûr que non ! Les outils doivent être entremêlés et combinés ».

En dernière partie du débat sur l’avenir de la coopération transfrontalière dans les régions frontalières maritimes après 2020, Mme Bjering a insisté sur le besoin d’une approche basée sur les priorités locales. « Être impliqués dans la gouvernance est extrêmement important (…) pour s’assurer que les besoins des acteurs sont pris en compte », a-t-elle rappelé.

Lire l’article complet sur le site du projet PASSAGE (en anglais uniquement)

Lire le compte-rendu complet de l’atelier

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